sortir de mon histoire

(...)dans son emportement Pollock n'a-t-il pas jeté pour ajouter au recouvrement et à l'enfouissement empâté de son sujet, tout ce qui se trouvait à portée de sa main: clous,mégots, cendres, comme s'il voulait manifester qu'à ce stade l'enfouissement peut tout enfouir mais sans jamais rien démontrer d'autre que son impuissance à sortir de lui même(..) in Rothko et la France de M Pleynet p 40

boue gadoue eh merde

"quand elle n'est pas façonnée par une main divine,la boue est une matiére visqueuse qui prépare à tous les possibles, qui" transcende, pour reprendre Sartre, toutes distinctions entre psychique et physique, entre l'existant brut et les significations du monde."Utiliser la boue, c'est se placer du côté de l'expérience la plus concrète et primordiale des choses, dans une réalité absolue-à tout le moins hors du cadre de la mimésis grecque ou de l'imago romaine.Mais la boue, parce qu'elle est à la fois fluide et collante, est aussi propre à boucher tous les trous, toutes les béances, celle de la sublimation impossible des objets sur la surface de la toile comme ceux de l'identité bousculée par la violence des rencontres avec l'autre, l'Occident en l'occurence(...)Mais cette reconnaissance se fait encore aux portes de la conscience, d'où le caractère souvent surprenant et novateur du recours à cette matière informe; d'où sa puissance aussi(...)
L'art du Japon au vingtième siècle, Mickael Lucken