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Tuesday, June 01, 2021

sur la joie

"Je n'avais jamais su sauver personne.Tout le monde était mort autour de moi :ma mère,ma soeur,mon père, de maladie ou de désespoir, mais c'est bien souvent la même chose, et je n'avais pas su intervenir à bon escient.Aussi, depuis, détestais-je le désespoir.Le désespoir d'autrui m'accablait et j'avais presque décidé de ne plus jamais entrer dans les ténèbtres, de m'en détourner carrément, de le fuir, et même si d'aventure il se présentait devant moi, d'exprimer une violente colère à son égard.Ce que j'aimais tellement chez les écrivains, comme l'avait dit Salvador Ruiz dans sa nouvelle intitulée La flamme, traduite en vingt- six langues lisait-on sur la quatrième de couverture du mince volume, c'était " cette joie maligne", enfantine aussi sans doute, qui les faisait galoper de volume en volume comme de jeunes chevaux dans un pré.J'aime la Joie, dis-je à Vila-Matas(...)p77 Voyage avec Vila-Matas, Anne Serre

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