sous la cendre

" S 'il y a bien de l'Hermès dans ces princes qui habitent le conte de Cendrillon,il est frappant de les retrouver avec dans les mains, une chaussure. Le dieu a perdu ses sandales ailés.Le voici à son tour arrêté, immobilisé bloqué par cette chaussure qui le fascine. Cette sandales est dans ses mains, caressée et caressante, ravie et ravissante. Le conte indique -t- il ici que le dieu d'être amoureux, va perdre son statut divin, n'être plus ce fugace qui parcourt l'espace car il se trouve pris dans le buisson d'une épousaille ?Cendrillon dirait alors le dernier transfert d'une femme ^par Hermès et la résignation du divin à devenir mortel, comme un pendant à la destitution d'Hestia en Cendrillon. Il se jouerait donc dans Cendrillon, un adieu aux dieux. Le conte, après avoir pris aux figures mythiques ce qui lui était nécessaire pour tracer son chemin ferait en sorte de déposer leurs attributs divins pour les rendre aux communs du monde. En cette occurence; le conte est pris en flagrant délit d'expulser les éléments sacrés de l'univers mythique, venant ici corroborer la remarque de Proppdans sa Morphologie du conte: "une culture meurt ,une religion meurt, et leur contenu se transforme en conte." Comme le note un écrivain contemporain Olivier Cadiot: "Le conte est l'endroit de la déformation." Et en déformant, il profanise. Du côté des princes  in Sous la cendre. Figures de Cendrillon Elisabeth Lemirre