un corps a soi

voirRudolf laban kinesphere 1919
"Un artiste comme Frantisek Kupka, qui s'est attaché dans " la création dans les arts plastiques" à la description minutieuse des bases psycho-physiologiques de la création, ne s'y est pas trompé : "les visions de l'artiste, écrit-il au chapitre "rythme, cadence, mouvement ", ne se déroulent pas exclusivement sur l'écran paisible de l'oeil intérieur, mais impliquent également le concours du toucher et de la motricité. S'y reflètent toutes nos attitudes, toute la complexité de la mimique, du travail musculaire par lequel nous situons diversement notre corps dans l'espace, modifiant les rapports entre le monde ambiant et le "moi physique " C'est en fait la totalité des impressions, émotions et sensations qui s'inscrit dans la sensibilité sous formes d'images motrices et de représentations d'efforts musculaires. Jacques -Dalcroze ne dit pas autre chose lorsqu'il explique : " Toute activité visuelle ou auditive débute par un simple enregistrement d'images et de sons, et les facultés réceptives des yeux et de l'oreille ne se peuvent changer en activité esthétique que lorsque le sens musculaire aura converti en mouvement les sensations enregistrées" Ce qui lui permet d'affirmer que  "le mouvement est à la base de tous les arts" et qu " aucune culture artistique n'est possible sans une étude préalable des formes mouvementées et sans une éducation complète des facultés tactiles-motrices(...)Naissance de l'abstraction la musique des gestes et images motrices dans les débuts de l 'abstraction, Arnaud Pierrekinésphère 1919